Directeur de recherche femme
- Synthèse sur la question.
- Les scientifiques n'échappent pas aux stéréotypes de genre
- Rencontre avec des hommes mariés
- Sites de rencontre ca marche
- Mission pour la place des femmes au CNRS
Partager par mail Commenter cet article Paris AFP - Les scientifiques ont beau professer la rigueur, quand il s'agit d'évaluer les capacités d'une femme à devenir directrice de recherche, ils n'échappent pas aux stéréotypes de genre sans en avoir forcément conscience, révèle lundi une étude du CNRS français. Les femmes restent sous-représentées dans la recherche scientifique.
Le concept de science demeure "beaucoup plus fortement associé directeur de recherche femme masculin qu'au féminin directeur de recherche femme la plupart des scientifiques" comme dans la population générale, "en raison d'automatismes stockés dans notre mémoire depuis l'enfance", explique à l'AFP Isabelle Régner, chercheuse à l'Université Aix-Marseille et coauteure de l'étude. L'équipe composée de chercheurs en psychologie sociale et cognitive est parvenue à en apporter "la preuve comportementale" alors que "beaucoup de gens pensent que cette question des stéréotypes de genre est désormais réglée", souligne Pascal Huguet, l'autre auteur de l'étude publiée dans Nature Behaviour.
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Les chercheurs ont étudié pendant deux ans 40 jurys d'une vingtaine de personnes chacun chargés d'évaluer les candidatures aux postes de directeur ou directrice de recherche du CNRS dans les différentes disciplines. La première année, les jurys, prévenus de cette étude, ont passé des "tests d'associations implicites", réalisés sur ordinateur pendant leur temps de pause.
Ils devaient répondre à des questions sur les causes possibles de la sous-représentation des femmes dans les disciplines scientifiques. Etait-ce une question de compétence?
De motivation? De contraintes familiales?
De discrimination? En fin d'année, le CNRS a communiqué à l'équipe le nombre de femmes et d'hommes choisis par ces jurys lors des concours.
La deuxième année, les mêmes jurys ont travaillé comme d'habitude, sans avoir en tête que l'équipe de psychologues allait étudier, en situation réelle, leurs éventuels biais liés au genre. Et dans ce cas, plus les stéréotypes implicites sont forts, moins les femmes sont promues.
A ses yeux, les résultats de l'étude montrent "ce qu'il faut faire", puisque les jurys qui reconnaissent un risque de discrimination "arrivent à contrôler l'impact des biais implicites sur leur décision".
L'Obs avec AFP.